Les 3 orientations ci-contre et précisées ci-dessous sont issues du Document d'Objectifs validé en 2001. Même si les objectifs de préservation du site restent globalement les mêmes, elles pourront être amenées à évoluer lors de la révision du Document d'Objectifs dans quelques années.
Des dunes fragiles, avec des fourrés qui gagnent
Outre les facteurs anthropiques (fréquentation, comportements inadéquats), les dunes subissent des facteurs d'évolution naturelle.
Ainsi, elles sont colonisées par des arbustes (aubépines, prunelliers, troènes…) qui forment des fourrés. En « fermant » le milieu, ils provoquent une perte de la diversité, notamment floristique, des dunes « grises » ou pelouses dunaires (figurant parmi les priorités définies par la directive européenne Habitats).
Pour restaurer ces milieux, des chantiers de débroussaillage manuel ou mécanique peuvent être organisés. De plus, un pâturage adapté peut être mis en place dans certains enclos afin de limiter le développements des arbustes par l'action de l'abroutissement.
Une plage abandonnée… en apparence
Pour garantir la diversité des milieux sur l’estran (portion de plage couverte et découverte par la marée), le nettoyage des plages doit se faire dans le respect des laisses de mer (dépôts laissés par la marée) et des oiseaux nicheurs. En effet, le nettoyage mécanique des laisses de mer dégrade profondément l’estran, réduit les apports organiques et élimine le stock de graines.
Pour préserver cet habitat et les oiseaux qui y nichent – le Gravelot à collier interrompu notamment – un nettoyage manuel et sélectif est primordial. Ces opérations de nettoyage, souvent prises en charge par les communes ou les communautés de communes, peuvent faire l’objet de contrats Natura 2000.
Les mares, des milieux riches à préserver
D’origine naturelle ou créées par l’homme, les dépressions humides ont tendance à s’assécher. Les plantes marécageuses laissent la place à des arbustes (saules, prunelliers, troènes) qui finiront par occuper tout l’espace.
Pour retrouver une diversité floristique et maintenir la présence d’amphibiens dont les tritons crêté et marbré (annexes II et IV de la directive Habitats), il est indispensable de recreuser ces « pannes » dunaires (pour retrouver le niveau de la nappe phréatique) ou créer de nouvelles mares. Afin de préserver la qualité de l'eau, elles peuvent être entourées de clôtures pour les préserver des animaux lorsqu'elles sont dans un enclos de pâturage.
Préserver un site accueillant
La fréquentation qui s'exerce de façon diffuse sur le site peut s'accompagner d'effets indésirables : piétinement de la végétation, création de points d'érosion (siffle-vent), dérangement d'espèces, conflits d'usage, dégradation d'équipements, dépôt de déchets... Les efforts de préservation des habitats et espèces communautaires vont essentiellement porter sur l'organisation des parcours et de l'accueil du public sur le site. Il s’agit d’orienter et de canaliser la fréquentation vers les secteurs les moins sensibles.
L’impact de la fréquentation peut être limité en accueillant piétons, cavaliers et véhicules avec des aménagements respectant ces milieux sensibles (ganivelles, plots, barrières, panneaux d’information, etc.).
A chacun de faire preuve de respect et de bonne volonté pour préserver la beauté du site !